Ils marchent sur des œufs

Standard & Poor’s n’a pas dégradé la note italienne à la suite de Moody’s, se limitant à lui adjoindre une perspective négative pour la prochaine fois. Côté gouvernement italien, un autre signal se voulant apaisant a été donné : des amendements budgétaires devraient être présentés demain au Parlement, permettant au gouvernement de proposer ultérieurement un calendrier de mise en œuvre du revenu citoyen et d’abaissement de la date de la retraite, les deux inscrits au budget pour 15,7 milliards d’euros en année pleine. La Commission saisira-t-elle la balle au bond ?

Analyste financier, de quoi se gratter la tête

Le dixième anniversaire de la crise n’a pas été ignoré dans la presse internationale, c’était un exercice imposé. Il a donné lieu à la publication d’un grand nombre de dossiers rarement encourageants. L’idée dominante a été de s’interroger sur le niveau des fonds propres auxquels les banques sont désormais soumises – est-il suffisant ? – mais la question du shadow banking toujours non régulé a rarement été soulevée.

LA STABILISATION DU SYSTÈME FINANCIER EN QUÊTE DE GARANTIE, par François Leclerc

Billet invité.

Non sans faire preuve d’une indubitable candeur, quatre économistes ont le 8 août dernier signé dans Le Monde une énumération des priorités que les gouvernements européens devraient rapidement se donner, arguant que « la fenêtre de tir sera de courte durée ». Agnès Bénassy-Quéré, Michael Hüther, Philippe Martin et Guntram Wolff le remarquent dans leur contribution : « l’architecture de la monnaie unique demeure fragile, et elle doit faire face à de multiples problèmes toujours pas résolus dans les États membres ».

LE PRIX DE LA STABILISATION PROVISOIRE DU SYSTÈME FINANCIER, par François Leclerc

Billet invité.

La Fed n’en finit pas de décider ce qu’elle va faire, tandis que la BCE annonce qu’elle va « réexaminer » en décembre sa politique monétaire. Les deux plus importantes banques centrales du monde ne donnent pas l’impression d’avoir les idées bien arrêtées et divergent sur la conduite à suivre, la première ayant l’intention d’augmenter son principal taux, la seconde de le baisser.

SUR LE MARCHÉ OBLIGATAIRE AUSSI, FAITES VOS JEUX… par François Leclerc

Billet invité.

À leur tour atteintes par un mal indéfini, les obligations souveraines ne sont plus le placement de père de famille qu’elles ont si longtemps été. Cela a pu être tout dernièrement observé in vivo en Europe, où après avoir connu des taux négatifs inédits, le marché obligataire a effectué un brutal virement de bord, qui a en premier affecté les titres allemands avant de toucher par contagion tous les actifs défensifs, dont les titres américains, prenant les investisseurs à revers. Coup de torchon, onde de choc, vent de panique et même krach… toute la palette … Lire la suite

L'actualité de la crise : ILLUSOIRES PALLIATIFS, par François Leclerc

Billet invité

Le simple énoncé de l’exposition des banques allemandes et françaises à la dette italienne suffit pour toute démonstration : un défaut intervenant sur cette dette serait très grave pour le système financier européen et mondial. Selon la Banque des règlements internationaux (BRI), l’exposition des banques françaises est de 280 milliards d’euros en chiffres arrondis, toutes dettes confondues, dont 30 milliards pour les banques et 70 milliards pour le secteur public. Celle des banques allemandes est de 160 milliards d’euros (36 milliards pour les banques et autant pour le secteur public).

Au delà de la dimension nouvelle du problème … Lire la suite

L'actualité de la crise : TOURNANT A MOITIÉ, par François Leclerc

Billet invité.

Que se passe-t-il dans le secret du confessionnal ou de l’isoloir ? Nul ne doit le savoir, si ce n’est ceux qui s’y tiennent. Eh bien, pour le marché obligataire, il en est de même  !

Salués par des soupirs de soulagement, l’Espagne et l’Italie viennent après le Portugal de réussir leurs émissions obligataires, méritant que l’on y regarde d’un peu plus près. S’agissant des deux émissions du Portugal, le taux consenti a été légèrement inférieur à celui de la précédente émission de novembre pour la maturité la plus longue, mais supérieur pour la plus courte, dans les … Lire la suite

L'actualité de la crise : PLUS ON AVANCE, MOINS ON SAIT QUOI FAIRE, par François Leclerc

Billet invité.

Tenir une simple liste des discussions entamées et laissées en suspens, pour ne pas parler des mises à jour de dossiers, est une tâche qui de jour en jour s’alourdit. Sans aller chercher jusqu’aux Etats-Unis, où la lancinante question de la réduction du déficit fédéral n’est pas près de trouver une réponse, imposant dans l’immédiat au Congrès de relever le plafond autorisé de la dette publique, l’Europe n’est pas mal pourvue sur ce chapitre.

Il en ressort, pour en faire la synthèse, que plus on avance, moins on sait quoi faire.

L’émission des euro-obligations, que l’on croyait pour … Lire la suite